Les Olympiades des métiers, connues mondialement sous le nom de WorldSkills, se présentent comme l'unique compétition internationale des métiers, à l'image des Jeux Olympiques pour les sports.
Tous les deux ans, près de 700 jeunes âgés de moins de 23 ans et originaires de tous les continents se mesurent dans près de cinquante métiers de différents domaines.
Nous avons rencontré Noémie Badey, la championne de France en soins esthétiques des Olympiades des métiers 2017. Elle se perfectionne au côté de Valérie Germani, son ancien professeur et ancienne experte internationale du concours. Cette dernière nous explique le déroulement d’une compétition comme les Olympiades.
Le concours se déroule en trois étapes : les sélections régionales, nationales et internationales. Les finales nationales ayant eu lieu à Bordeaux les 9, 10 et 11 mars 2017, l’équipe de France des Métiers concourra à la WorldSkills Competition à Abu Dhabi (Émirats Arabes Unis) qui se déroulera du 14 au 19 Octobre 2017.
Sur les quatre dernières sessions en soins esthétiques, la région Rhône-Alpes est parvenue à se qualifier à chaque fois à l’international, souligne Valérie Germani, mais n’est revenu qu’une seule fois avec la médaille d’argent. Ce qui montre la difficulté de la compétition et l’exigence des jurés.
Toute la complexité, cette année, pour les candidates en soins esthétiques, sera de s’accommoder aux fournitures et aux modèles sur place, qui ne seront pas communiqués avant le grand jour. Ces facteurs inconnus peuvent changer la donne le jour J, il faudra donc faire preuve d’une grande adaptation. Le thème, lui, a été révélé et n’est autre qu’ « Arabian night ».
Les épreuves sont variées : soins du visage et du corps, nail art, extensions de cils, beauté des pieds et des mains, maquillage fantaisie, épilation, etc…
Pour être prête en toute circonstance, la championne suit un entrainement rude ; 3 semaines d’entrainement intensif en centre d’excellence et 2 semaines de préparation physique et mentale, avant la grande finale.
On ne peut participer qu’une seule fois au niveau international et il est fortement conseillé d’avoir au minimum un bac professionnel ou une grande expérience en institut pour avoir des chances de se qualifier.
Pour un coach, la compétition est aussi très intense, cela demande une rigueur et un mental d’acier. Une fois à Abu Dhabi, il deviendra juré et devra évaluer les candidats des équipes concurrentes. Deux types de notations existent : la notation subjective avec une grille de points et celle objective avec un « oui/non » pour savoir si l’exercice a été réalisé dans les règles.
La concurrence s’annonce redoutable : Suède, Singapour et l’Angleterre sont des adversaires de taille, nous expliquent Carole Peyrefitte et Valérie Germani, mais chacun à ses chances et il faudra se dépasser pour remporter la victoire !
Tous nos encouragements à Noémie et au reste de l’équipe de France !